Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
XADA POLITICUS
XADA POLITICUS
Derniers commentaires
Archives
Newsletter
27 juin 2011

La lucidité de Waramba : Du 17 décembre 2003 au 11 avril 2011

 

ben_Somahoro_1_Dans cette interview réalisée par le bôdhâ naturalisé ivoirien par Gbagbo, Assé Alafé, avant qu’il ne vire dans le camp des criminels sanguinaires, l’honorable Mamadou Ben Soumahoro d’une extrême lucidité annonçait déjà en 2003 que la guerre était inévitable. Malgré toutes les mises en gardes des uns et des autres, Gbagbo, contre toute logique engagea la nation et le peuple ivoirien dans le traquenard de la France et de ses esclaves de la CEDEAO. Par son extrême naïveté, il a plongé la nation dans une détresse et une misère inconcevable. Il faut vraiment être naïf pour croire en la bonne foi du diable.

 

Vous avez toujours dit qu’on ne peut pas éviter la guerre ; vous le dites depuis le 19 septembre 2002. En êtes-vous toujours convaincu ?

Je l’ai dit le 19 septembre 2002 ; je l’ai répété à Yopougon le 6 octobre 2002 ; je n’ai jamais cessé de le marteler à l’Assemblée nationale. Au point d’agacer certains députés atteints de cécité politique et payés pour faire du chahut au profit de leur commanditaire. Je continue de penser que la guerre est inévitable1.

Pourquoi ?                                                                                                                

- Parce que je ne connais pas de guerre où il n’y a ni vainqueurs ni vaincus et où on appelle brusquement à la réconciliation nationale2 sous la pression de l’extérieur et où les faits établis n’ont pas abouti à des condamnations claires auparavant. Ici en Côte d’Ivoire, tout s’est déroulé comme si Gbagbo Laurent était l’agresseur et les rebelles la victime, tout simplement parce que le président élu par les Ivoiriens ne plait pas au pouvoir établi en France.

 
- Ensuite, parce que malgré tout le cinéma organisé autour de cette question, les rebelles ne désarmeront pas. Voici des gens qui n’étaient rien : un ramassis de déserteurs demi-lettrés et de mercenaires locaux et étrangers analphabètes qui ont réussi grâce à la France, au Burkina Faso et au Liberia à arracher quelques portefeuilles ministériels par les armes. Ils n’étaient rien avant la prise des armes, ils ne seront pas grand-chose après la guerre qu’ils ont déclenchée. Et vous voulez qu’ils rendent les armes qui constituent la seule garantie de leur usurpation d’une partie du pouvoir ? Mais voyons, vous plaisantez ! Mettez-vous un peu à leur place. Ils ne sont pas venus le 19 septembre pour une négociation, ils sont venus uniquement pour nous tuer et prendre le pouvoir. C’est cela la réalité qu’ils ne cesseront jamais d’intégrer à leur démarche. Ce que je peux dire à ce stade des événements, c’est que les rebelles sont logiques avec eux-mêmes.

- Troisièmement, l’arbitre n’est pas impartial. La France, coincée par le fait que Gbagbo est incontournable et solide dans le pays, passe son temps à siffler des penalties et des hors-jeu imaginaires pour donner du temps aux rebelles.

 
- Quatrièmement, tout le monde fait semblant d’ignorer l’élément majeur de cette crise. Là-dessus, je serai bref parce que j’ai tout dit à ce sujet. Nous sommes en face d’une entreprise du diable. Le patron de cette rébellion, l’instigateur de ce coup d’Etat du 19 septembre 2002 et de la guerre dans notre pays, c’est sans aucun doute Alassane Ouattara. Il est le concepteur-organisateur, le centralisateur et le fédérateur des énergies et de l’argent de cette fratricide guerre.
Ecoutez-moi bien ! Tant que la Côte d’Ivoire ne sera pas débarrassée de ce malfaisant, ce pays ne connaîtra pas la paix ! Voilà pourquoi je suis convaincu qu’on ne peut pas éviter la guerre.                                         

L'Intelligent d'Abidjan /Interview réalisée par AsséAlafé, in L’I.A n° 086 du 17 décembre 2003

1-Pendant que les naïfs du FPI endormaient le peuple avec cette hypocrite réconciliation nationale, les rebelles se préparaient, s’entrainaient et s’armaient pour la prise du pouvoir. S’ils avaient mis à profit le soutient de millions d’ivoiriens en rétablissant la conscription, jamais les néocolons et leurs auxiliaires de la CEDEAO n’auraient eu raison de la détermination de la nation.

2-Il se trouve jusqu’à présent des idiots au FPI, comme en 2003, pour parler de réconciliation nationale pendant que les ivoiriens se font violer, torturer et massacrer par les rebelles sanguinaires du burkinabé Alassane Dramane Ouattara dans tout le sud de la côte d’ivoire.

Publicité
Commentaires
Publicité
Publicité