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XADA POLITICUS
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27 février 2011

Les racistes colonialistes : Assassins, voleurs et violeurs !

 

 

ColonDans les années 80, le lycée Notre dame d’Afrique de Biétry fut le théâtre d’un scandale sexuel à caractère pédophile. En effet,  de très jeunes élèves furent victimes de la libido perverse d’un professeur de lettre français, un certain Boudigoux. Dans les années 90, ce fut la librairie de France avec un certain Barrat, qui déclencha un scandale sexuel qui défraya la chronique, avec les sodomies qu’il imposait aux employés. Le personnel masculin des entreprises françaises en Côte d’ivoire, souffre le martyr. Ils font constamment l’objet d’harcèlement sexuel, de la part de leurs supérieurs hiérarchiques français. Pour garder leur emploi, ils doivent souvent baisser le caleçon. L’ambassade de France en Côte d’Ivoire, Canal+ Horizon, Air France, Radio Nostalgie, Orange et bien d’autres, sont des « nids » de pédérastes français bien connus à Abidjan. L’ambassadeur français en poste sous la transition militaire du général Gueï, fut mouillé dans un scandale de pédophilie. Aubrey Hooks, l’ex ambassadeur des Etats-Unis lui aussi trempa dans une affaire d’homosexualité doublée d’un homicide. Philippe Carter III, l’actuel ambassadeur étatsunien n’échappe pas à la règle. Il n’est rien d’autre qu’un impérialiste pédéraste. Ces néo colons racistes, ne sont pas seulement des pillards, ce sont aussi d’affreux dégénérés sexuels qui usent de leur position pour violer, impunément, de pauvres ivoiriens à l’image du colon Verrier, dont il est question dans le texte ci-dessous.

 

 

Le proviseur colon agressait sexuellement ses élèves

 

« A mon ami, mon frère, disparu en 1984, à la suite d'horribles souffrances. Il fut une des victimes de René Verrier ».

 

Libreville traîne en douceur son charme colonial en cette rentrée d'octobre 1955. Le lycée vient à peine d'achever sa construction sur la route de l'aviation. Le nouvel établissement est appelé, dans la rue, lycée Félix Eboué. Mais tous les documents officiels portent l'en-tête « lycée classique et moderne ». C'est en octobre 1962 qu'il sera baptisé lycée Léon M’ba.

 

Le lycée classique et moderne de Libreville enseigne de la classe de 6e jusqu'au baccalauréat. Le proviseur et tous les professeurs sont des Européens. Sur les 250 élèves que compte l'établissement, 30% sont enfants d'expatriés. L'internat des garçons enregistre une centaine de pensionnaires exclusivement africains. Le proviseur s'appelle René Verrier. Il a 35 ans et il est célibataire. Il règne en maître sur tout l'établissement. Tout lui est prétexte pour manifester ses instincts pédophiles. Ses proies de prédilection sont des élèves de 6e, 5e et 4e, où l'âge varie entre 12 et 16 ans. Mais le professeur n'hésite pas à mettre sa main dans la culotte des « grands » de 3e, 2e, lre et sciences expérimentales

 

Comment se traduisaient-ils ces actes de pédophilie ? Chez la plupart des victimes, Verrier les approchait sous prétexte de leur expliquer, un mot d'anglais, un verbe irrégulierd'espagnol (il était lui-même professeur de lettres). Il prenait les plus jeunes sur ses genoux et leur caressait le ventre et le sexe ; parfois, il les masturbait.La présence des autres élèves et du surveillant d'études ou de dortoir ne gênait point le proviseur. Chez les plus grands, il avait des attitudes d'homosexuels caractérisées : caresses et baisers, de la tête jus­qu'aux genoux. Visites et convocations au bureau du proviseur étaient, pour lui, des occasions, de choix pour satisfaire ses pulsions. Plusieurs cas de fellations et de sodomies ont été signalés, mais seules les victimes peuvent en témoigner.

 

Seuls les lycéens européens échappaient au proviseur pédophile

 

Pendant son règne (janvier 1955-février 1958), il a « visité » un grand nombre de lycéens africains. La plupart étaient pensionnaires à l'internat des garçons. D'autres jeunes Gabonais, fort nombreux, venant postuler une place au lycée, faisaient eux aussi, connaissance avec les mains baladeuses de René Verrier. Seuls les lycéens européens échappaient au proviseur pédophile. L'Africain était la victime toute indiquée. Chez qui pouvait-il se plaindre ? Personne ne l'aurait cru ! Même pas sa famille ! Les autorités coloniales étaient parfaitement au courant des agressions sexuelles de ce Monsieur sur les lycéens africains, mais aucune actionne fut engagée contre lui. En 1956, il fut même élu conseiller municipal de la commune de Libreville.

 

Il a fallu la révolte du 14 novembre 1957 au lycée pour que les choses bougent. Ce jour-là, à 21 heures, 100 lycéens regagnent l'internat après un meeting au Stade Révérend Père Lefebvre, face au Palais du Gouverneur. L'intendant du lycée, M. Faudemay vient à leur rencontre. Il essaie de les intimider par des propos menaçants. La réponse est une volée de pierres et de projectiles divers. Il court et se réfugie dans le bureau du proviseur. Ce dernier attendait son tour pour venir haranguer les élèves. Mais pendant 10 minutes, son bureau est « bombardé» par les lycéens en colère. Les insultes fusent de toutes parts : « pédérastes »,... « enculés... ». Une demi-heure plus tard, une compagnie de gardes territoriaux investissent le lycée et pourchassent les lycéens à travers la plage, la rivière Guégué et le Camp des Boys. Une brigade de policiers, commandés par le lieutenant Le Pochât, prend d'assaut les dortoirs. L'affrontement est sauvage. Aux matraques des forces de l'ordre répondent les pierres des élèves. Le calme revient vers 23 heures 30 avec la reddition des révoltés qui réintègrent les dortoirs, les bras levés. Le bilan est lourd : 20 lycéens sont blessés. Du côté des forces de l'ordre, on compte 10 miliciens et 3 policiers touchés. Carreaux et vitres des ouvertures des dortoirs ont été brisés.

 

Les familles sont sous le choc. Les populations demandent des explications à leurs élus. Les parlementaires montent au créneau. J.H. Aubame au Palais Bourbon, P. Gondjout au Palais du Luxembourg, J.J. Boucavel à l'Assemblée de l'Union française, Fran­çois Meye, Tsira Philippe Ndong et J.M. Ekoh à l'Assemblée territoriale, remuent ciel et terre pour que Verrier et ceux qui le soutiennent quittent le Gabon. La cause est entendue ? Le 7 janvier 1958, le proviseur René Ver­rier est suspendu de ses fonctions ; il est expulsé du Gabon 15 jours après. Février 1958, le chef de territoire, Yves Digo, est remplacé par legouverneur San-Marco. Le phénomène René Verrier sera occulté dans le tourbillon des indépendances. Mais beaucoup de victimes du proviseur pédophile seront marqués à jamais dans leur vie. Leur santé, leur vie familiale, leur carrière professionnelle furent profondément bouleversées, justice doit leur être rendue. Les actes de pédophile à une telle échelle sont assimilés au crime contre l'humanité. Les organismes desdroits de l'homme, les tribunaux gabonais et français, ne peuvent l'ignorer. Par ailleurs, ce genre de crime échappe à toute prescription, même 45 ans après les faits.

 

* Ingénieur, Barthélémy Ntoma Mengome est consultant international.

(1) Jusqu'en octobre 1958, « Sciences expérimentales » constituait la seule série qu'on pouvait postuler au baccalauréat au lycée classique et moderne de Libreville.

AFRIQUE EDUCATION N° 117-118 - Du 1 au 31 octobre 2002 - www.afriqueeducation.com

 

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