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XADA POLITICUS
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6 janvier 2011

Droit international ?

pendaison_saddam_hussein

Le droit international n’existe pas ! Cela est juste une vue de l’esprit. Il n’y a que le droit et la raison des plus forts qui prévalent sur cette planète, comme on a pu le constater avec l’agression sauvage et injustifiée de l’Irak par Bush. Avec la guerre préventive de Bush, l’on a assisté à la mise en œuvre politique d’un concept développé dans un scenario hollywoodien. Dans "minority report" de Steven Spielberg, la police intervenait en amont, et interpellait les criminels avant qu’ils ne commettent leur forfait. Il est vrai que les américains, des gens extraordinaires, n’ont pas hésité à élire comme président un ancien acteur de film western, sans se soucier des risques de frasques qui en découleraient. Mais, transposer un concept cinématographique dans la réalité politique, est quelque chose d’absolument inouïe.

Si nous nous plaçons dans le contexte de la guerre préventive, cela voudrait dire que le président Gbagbo, dès 2001, aurait dû attaquer et envahir l’ex Haute Volta, qui préparait des putschs et une rébellion contre la nation ivoirienne. La disposition d’une capacité d’anticipation élevée, ne fait malheureusement pas partie de ses qualités primordiales.

Poutine soumet, comme bon lui semble, les ex républiques soviétiques récalcitrantes. Les chinois font la loi au Népal et au Tibet. Les français imposent leurs préfets à la tête de territoires africains qui assurent le pillage des ressources en leur faveur. Les américains maintiennent au pouvoir, contre la volonté populaire, les monarchies pétrolières corrompues du Moyen-Orient, qui lui garantissent en retour son approvisionnement énergétique. Les Etats-Unis consomment à elles seules 25% de la production mondiale de pétrole, alors qu’elles ne représentent que 5 % de la population mondiale.

Les plus forts, membres permanents du conseil de sécurité avec droit de véto, se servent en matières premières selon leur bon vouloir, et matent les réfractaires qui apparaissent comme de dangereux trublions dans leur ordre mondial. A la guerre froide, a donc succédée la guerre des matières premières avec la guerre du golf persique qui servit de prétexte aux Etats-Unis, pour prendre pied au Moyen-Orient et garantir ainsi son approvisionnement énergétique. A la guerre du golf persique, risque de succéder dans les années à venir celle du golf de guinée, quand les impérialistes américains tenteront d’y chasser les néo colons français.   

Le "pauvre" Gbagbo qui, naïvement, tentait de montrer sa bonne foi pendant la crise, vient de réaliser avec douleur et effroi, que cela ne sert strictement à rien dans ce bas monde régi par la fourberie et la force brutale. Il déclarait au début de la crise, pour justifier son refus de mater la rébellion comme le lui conseillaient ses véritables alliés que, « quand tout le monde te parle, il faut écouter ». Il vient de réaliser, aujourd’hui et tardivement que, ce « tout le monde », à la solde de la Françafrique, travaillait à sa perte. Feu le général Lassana Conté, attaqué par l’armée Burkinabè déguisée en rebelles guinéens et taxé de va-t-en-guerre à l’époque, quoi qu’en disent ses détracteurs aujourd’hui, sauva la nation guinéenne d’une atroce rébellion et partant la vie de milliers de guinéens innocents. Sa clairvoyance, son refus de toutes négociations qui auraient permis aux agresseurs de prendre racines, et sa promptitude à mater vigoureusement cette rébellion, épargna des milliers de vie et des années de souffrances à la population.

Ce criminel sanguinaire, Blaise Compaoré, qui sema la mort et la désolation au Libéria, en Sierra-Leone en Guinée et en Côte d’ivoire n’a jamais été inquiété par la justice internationale, malgré toutes les preuves accablantes accumulées contre lui. La présence de Charles Taylor à la cour pénale internationale sans son parrain politique, Blaise Compaoré, qui lui apporta soutient logistique, militaire et financier n’a aucun sens.

Il n’y a donc pas de droit international, il n’y a que des intérêts garantis par la force brutale. Soro Guillaume a choisi le camp des plus forts, mais aussi, des plus perfides, qui n’hésiteront pas à le sacrifier selon leurs intérêts. Gbagbo, en se voyant aujourd’hui traiter de tous les noms inimaginables, par celui pour lequel qu’il était prêts, il ya quelques années de cela, à envoyer de pauvres soldats ivoiriens sacrifier leur vie pour lui porter secours lors de l’attentat contre l’avion qui l’amena à Bouaké, doit avoir aujourd’hui à l’esprit cette phrase terrible de Jules César réalisant la présence de son fils adoptif, Brutus, parmi ses assassins : « Toi aussi mon fils ! ». Koudou est certes rusé ! Mais, en politique, cela ne suffit pas. Il faut aussi, une bonne dose de cynisme et de machiavélisme. 

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