Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
XADA POLITICUS
XADA POLITICUS
Derniers commentaires
Archives
Newsletter
7 septembre 2010

Cinq ans, et après ?

Mamadou_Koulibaly_2Dans moins de deux mois, les élections présidentielles. En 2007, un ami proche du FPI, m’avait affirmé que les élections se tiendraient en 2010. Devant mon étonnement, il ajouta : « Gbagbo a décidé qu’il n’y aurait pas d’élections dans le pays avant 2010. C’est lui qui décide ! Donc, toutes les gesticulations de l’opposition ne servent strictement à rien ! S’il veut même, il n’y aura pas d’élections et il fera 30 ans au pouvoir. » Trois ans après, je suis bien obligé de constater qu’il était bien informé. Il apparait clairement aujourd’hui, que tous les prétextes soulevés par Gbagbo pour justifier les multiples reports des élections, n’était que des manœuvres dilatoires pour les rejeter "aux calendes Grecs". Il manœuvrait pour obtenir son "mandat cadeau" selon ses propres mots. Il faut donc se rendre à l’évidence, sa vulgarité n’a d’égale que sa déloyauté.

Gbagbo, tôt ou tard devra quitter le palais. Cinq ans ça passe vite ! Et ensuite, que fera t-il après ces dix années passées dans la tempête et le brouillard, à regarder son clan piétiner ses promesses électorales, en volant ses électeurs ? Si par la plus grande maladresse, il s’aventurait à trafiquer la constitution, pour briguer un quatrième mandat, il essuiera à coup sûr le courroux du peuple et sortira par la petite porte de l’histoire, tel Mamadou Tandja. Le "règne" du FPI prendra donc probablement fin dans cinq ans, après cette ultime rallonge de mandat, dû aux événements exceptionnels qui ont secoué la Côte d’ivoire. Ce sera alors l’heure du bilan de l’ère Gbagbo. Notre ultime sentiment, est qu’il a en grande partie échoué. Les néo-colons, ont conservé leurs intérêts, bâtis à coup de pillage et de travail forcé. L’arrivée de Gbagbo à la tête du pays, n’a en définitive pas changée grand-chose. Il ne lui restera donc plus qu’à mettre en œuvre, pendant les cinq années à venir, son programme politique, en concrétisant ses promesses électorales.

Il faut au moins lui reconnaitre certaines qualités. Celles qui lui ont permis d’arriver au pouvoir, et de s’y maintenir contre vents et marées. Il a donc su, à l’image d’un Sékou Touré, faire face aux néo-colons. Comme Sékou, le nombre incalculable de "plumes" qu’il a perdu dans la bataille, ternirons immanquablement son bilan, qui est, il faut le dire, une « victoire à la Pyrrhus ». La vraie question qui nous intéresse maintenant, est ce que sera l’après Gbagbo.

Mamadou Koulibaly, homme intègre, face à l’opposition farouche des kleptocrates du FPI, aura du mal à mettre la main sur le parti. Il devra donc créer le sien, et drainer avec lui les partisans du FPI originel. Son intégrité, sa compétence et ses origines nordiques, font de lui le candidat naturel de l’après Gbagbo. Personne ne pourra plus dire dans ce pays, que c’est parce qu’il est musulman qu’il est rejeté. Si les ivoiriens dans leur majorité, ne voient aucun obstacle à l’élection d’un musulman à la tête du pays, en revanche, ils n’y veulent pas de n’importe quel musulman, vu que la charia et le comportement des islamistes, en rebutent plus d’un.

A défaut, seul l’apparition d’un "Jerry Rawlins" pourra redonner fierté et espoir aux ivoiriens, par l’application de la volonté populaire. Notamment, par la création d’une commission nationale de lutte contre la corruption et contre les biens mal acquis. Cela mettra un frein au pillage des ressources du pays, qui n’est pas seulement le fait des néo-colons, comme avait tenté de le faire croire Gbagbo. Ce pillage des ressources, est d’abord le fait de cette classe politique corrompue, qui vit comme un parasite, sur la sueur et le sang du peuple.

Le FPI, pour son salut, face au discrédit qui le frappe du fait des vols colossaux orchestrés par certains membres de ses instances dirigeantes, devra choisir Mamadou Koulibaly qui conserve la totale confiance du peuple comme le futur candidat de l’après Gbagbo, ou retourner dans l’opposition. Ce qui veut dire dans les républiques bananières, retourner en enfer ,et payer pour tous les crimes commis pendant le règne.

Publicité
Commentaires
Publicité
Publicité