Anarchie, corruption et inondations
La saison des pluies, cette année, et son corollaire de morts et de dégâts matériels, s’annonce des plus rude. La riviera palmeraie, comme son nom l’indique était à l’origine une plantation de palmier à huile. La colline qui la borde, à droite de la rue ministre était quand à elle une plantation d’avocat dont la production était essentiellement exportée vers l’état Hébreux. Le petit village, appelé 9 kilo, un ancien campement avec une petite plantation de cacaoyer. Cette zone, viabilisée par la Dccgtx aujourd’hui B.n.e.t.d, est restée pendant de nombreuses années, inhabitée. Le boom de l’immobilier engendré par la dévaluation, verra les habitations y pousser comme des champignons. Vu l’anarchie dans les plans de constructions de ce quartier, l’on se demande s’il existe un ministère de la construction dans ce pays ?
Le réchauffement climatique, n’explique pas à lui tout seul, les inondations subvenues dans cette zone. Les canaux devant drainer les eaux de pluie, s’avèrent aujourd’hui d’une capacité insuffisante comme l’a reconnu Ahoua Don Melo, directeur actuel du b.n.e.t.d. Il faut aussi relever que l’écoulement des eaux, est gêné par la présence de toutes sortes de constructions sauvages et illégales, allant de la clôture aux dalles de fermetures. La rue menant de l’hôpital de la palmeraie, à la gare de taxi communal située au carrefour commissariat, est bordée par une flopée de magasins. Situés sur le domaine communal, ils longent et bordent l’un des principaux canaux d’évacuation du quartier, gênant et compliquant ainsi l’évacuation des eaux de pluies. Sur la rue ministre ont poussé comme des champignons, des immeubles le long du canal longeant cette dernière. Du béton, a été coulé, sur la longueur du canal passant devant ces immeubles, en vu de permettre un accès aux magasins situés à leur rez-de-chaussée. Toutes ces constructions anarchiques et sauvages, ont été réalisées sous les regards complaisants et intéressés des agents du ministère de la construction, et du service technique de la mairie de Cocody.
La responsabilité de la mairie de Cocody et de son service technique est donc engagée. Les constructions au delà des bornes des terrains, donc sur le domaine communal relevant de celles- ci. Toute cette anarchie ne peut s’expliquer, que par l’incompétence et la corruption de ce service de la mairie de Cocody. Les agents du ministère de la construction, ne sont pas en reste. Spécialisés dans les mentions AD -à détruire- sur les chantiers, qui disparaissent ensuite comme par enchantement après un bakchich, où étaient-ils pendant la construction sauvage de tous ces ouvrages ? Quelle est donc la responsabilité de la Dccgtx, aujourd’hui B.n.e.t.d, qui effectua la viabilisation de la riviera palmeraie ? Une chose est certaine, la responsabilité du ministère de la construction qui est chargé de la délivrance des permis de construire, dans le développement anarchique et sauvage de ce quartier, est directement engagée. Il ne reste donc plus aux victimes, qu’à poursuivre l’état de Côte d’ivoire, en vu d’un dédommagement pour le préjudice matériel et moral subi.
anarchie nom commun - féminin (anarchies)
|
corruption nom commun - féminin (corruptions)
|