Escroquerie politique, morale et financière

Deux ministres français, pris dans la tourmente de l’affaire Bettencourt-Woerth, Christian Blanc et Alain Joyandet ont été débarqués –un peu tardivement quand même- du gouvernement français. Le premier pour s’être offert pour 12 000 € - 7 860 000 CFA- de cigares cubain aux frais des français. Le second, s’était permis, lui, un voyage ministériel en Martinique en jet privé, pour 116 000 € - 75 980 000 F CFA – pendant que les français victimes de la crise financière, tirent le diable par la queue. Ces deux éléments, malheureusement, ne sont que la partie visible de l’iceberg.

La Côte d’ivoire serait un paradis pour ces deux renégats. Dans ce pays, c’est plutôt "un crime" de ne pas se beurrer aux frais de la princesse. Organiser des séminaires à coup de centaines de millions, qui ne servent strictement à rien, sinon à s’envoyer en l’air avec des demoiselles peu farouches, fait partie de la panoplie des kleptocrates. De même, pour séduire une jeune femme récalcitrante, une invitation en Europe fera l’affaire. Voyage en première classe, hôtel cinq étoiles, restaurant de luxe et balade touristique dans Paris et la belle est séduite. Il suffit de s’offrir une mission fictive en Europe – mission fictive sexuelle serait plus juste- et le tour est joué, et cela sans débourser le moindre kopek. Autre astuce, vous pouvez utiliser le matériel roulant de l’administration pour votre business personnel, en transformant les véhicules de services en véhicules de transports etc. etc.

Tout ça, c’est trop compliqué, le top, c’est taper directement le pognon dans les caisses, en volant les ivoiriens, qui meurent par milliers faute de soins, dans les hôpitaux pourris de la république bananière et cacaoyère de côte d’ivoire. Faut reconnaitre que les militants des partis politiques sont de vrais gaous¹, car Tagro ministre FPI, "deal" avec Soro et Bictogo, pontes RDR, quand ce ne sont pas les barons du PDCI qui font le pied de grue chez Gbagbo… pour quémander leur pitance. L’ensemble de la classe politique corrompue, est unanime sur au moins un point : le pillage des caisses publiques est leur activité favorite, et leur principale motivation politique.

Un célèbre loubard abidjanais, John Pololo, disait : « Où y a gaou, y a bonheur ». Effectivement, les ivoiriens, de vrai gaous, font le bonheur cette classe politique corrompue. Personnellement, je ne vois aucune différence entre ce loubard et ces politiciens corrompus, qui détroussent le peuple. Tout cela finira très mal, car les ivoiriens, tous bords politiques confondus, en ont plus que marre, de tous ces politiciens -Gbagbo en tête- incapables de sortir le pays de la crise militaire, politique et économique, mais tout à fait capables d’organiser le confort de leur propre vie et de leur clan.